LES CHAINES DE L’ESCLAVAGE
Par des chemins détournés, l’exploitation internationale du travail mène à l’asservissement des populations les moins favorisées. Elle permet aux nations les plus riches de faire travailler le reste du monde en profitant des faibles rémunérations proposées dans les pays les moins développés. Elle fait sourdement résonner l’écho des chaînes de l’esclavage en mettant les plus pauvres au service de la consommation des peuples occidentaux.
A long terme, l’exploitation internationale du travail détériore la situation de tout le monde. Elle incite les entreprises à réduire leur dépense salariale en délocalisant la production des pays à salaire élevé dans les pays à bas salaire. Ce faisant, elle tend à épuiser la richesse des pays dominants en transférant leur activité dans les pays désormais exploités. Pour maintenir la consommation, elle pousse les nations à s’endetter en laissant la spécula-tion financière préparer les prochains krachs boursiers.
L’exploitation internationale du travail génère des délocalisations vers les pays à bas salaire. Elle dégrade la condition des populations à salaire élevé en transférant leur emploi à l’étranger. Parallèlement, elle empêche toute augmentation du revenu des peuples exploités en les menaçant de déplacer leur activité dans des pays à très bas salaire. Elle déstabilise l’économie mondiale en supprimant les revenus des uns sans enrichir les autres dans les mêmes proportions.
Ainsi, il faut se poser les questions suivantes :
- L’exploitation internationale du travail est-elle à l’origine des grands dysfonctionnements du monde moderne ?
- Peut-elle faire l’objet d’une régulation capable d’améliorer significativement la viabilité de l’économie humaine ?
- Doit-elle être traitée comme l’urgence la plus absolue ?
